La candidature UNESCO

D’une envie locale à un projet global

L’idée a germé dans la tête d’habitants et de viticulteurs locaux dans les années 2000, suite notamment au classement UNESCO des Coteaux de Champagne et des Climats de Bourgogne. Depuis, acteurs locaux, collectivités et habitants s’allient pour inscrire les paysages du Sancerrois au patrimoine Mondial de l’UNESCO. Au moins une dizaine d’années seront nécessaires avant de voir le Sancerrois reconnu comme paysage remarquable.

C’est le Comité Sancerrois Patrimoine Mondial, association créée pour l’occasion, qui porte le projet, soutenu notamment par la mairie de Sancerre, l’Union Viticole Sancerroise, la Communauté de Communes, le Comité de Promotion des Vins de Sancerre et l’Office de Tourisme du Grand Sancerrois. Ensemble, ils œuvrent depuis 2015 à fédérer autour d’eux le Sancerrois et tous ceux partageant la passion pour ce paysage si spécifique.

Plus qu’une simple inscription dans un registre, la candidature UNESCO est une démarche d’excellence qui permettra de développer l’attractivité, créer des emplois non délocalisables et transmettre aux générations futures un paysage préservé et valorisé.

Le Sancerrois a-t-il ses chances ?

Les paysages viticoles constituent l’une des catégories des Paysages Culturels tels qu’ils sont définis par l’UNESCO. Le Sancerrois entre dans la sous-catégorie de « paysage culturel vivant et évolutif ».

Chaque dossier de candidature doit contenir une déclaration de Valeur Universelle Exceptionnelle (VUE). La VUE se définit par comparaison avec des biens déjà inscrits et permet de définir ce qui fait du bien proposé un bien singulier et exceptionnel. Les interactions entre les collines viticoles du Sancerrois, le Piton de Sancerre et la Loire font de ce terroir un bien unique, singulier et exceptionnel. La petite taille du vignoble (2800 ha) ajoute à sa singularité.

La candidature doit faire état des critères d’Intégrité et d’Authenticité du territoire. L’intégrité est définie comme la capacité à présenter de façon complète les valeurs d’un bien, sa complexité culturelle, architecturale, environnementale et productive, un ensemble de traditions progressivement constituées … L’authenticité se traduit par la continuité dans l’utilisation des sols, des pratiques et des savoirs-faire, dans les structures bâties, l’organisation sociale …

Enfin, le territoire doit justifier d’un certain nombre d’éléments de protection, de gestion et de conservation vis-à-vis du bien à inscrire (pour plus d’information « Le Classement de site », « Le Plan de Paysage »).

Pour chaque Pays, un seul bien ne peut être proposé par an au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Les dossiers qui présenteront les meilleurs arguments seront privilégiés.